Si l'on trouve normal d'entasser des gens dans une file d'attente et de les faire payer pour cette attente, et qu'en plus on souhaite être du côté des entasseurs, on est
prêt à faire partie du "monde de ceux qui ont sélectionné avec soin une équipe de voyants de haut niveau qui raconteront sans complaisance
le meilleur avenir aux clients", plus connu sous la dénomination "les crabes de l'audiotel".
Obtenir un numéro
est simple, il suffit de s'adresser à une plateforme technique (AB Plus, Eurovox, ou autre) et de signer un contrat. En laissant entendre qu'il y aura une publicité
conséquente faite autour de ce numéro, il est généralement possible d'obtenir la gratuité d'abonnement pour les premiers mois. C'est une question
de négociation.
Pour que l'audiotel tourne, il faut
une équipe qui fonctionnera autant que possible sans discontinuer, les gens n'ayant pas d'heure spécifique pour ressentir un besoin d'appeler. Pour débuter,
l'idée de se
partager le travail entre 4 ou 5 ami(e)s "le temps que ça démarre et que ça se mette en place" est une option certaine pour aller à l'échec
... et à la fâcherie. Donc prévoir au minimum et dès le départ 15 voyants ainsi que le recours à la synergie (recours à limiter
dès que possible car il est quasi impossible de vérifier la qualité des prestations qui seront faites au nom du numéro audiotel, et les consultations
par CB passeront à l'as).
L'autre point incontournable est
la publicité. Prévoir un budget moyen de 2000 euros HT par mois durant les 6 premiers mois pour activer puis maintenir le flux d'appels (source http://svcom.fr). A savoir qu'il faut au moins
4 semaines de présence sur les supports pour que le flux s'amorce.
Est-il possible, à
partir de ces éléments, de faire tourner son audiotel ? La réponse est non, et l'on s'en doute en examinant les publicités des concurrents. On
y trouve un élément supplémentaire, le numéro d'appel classique pour de la consultation par CB (carte bancaire), généralement 10 à
15 euros les 10 premières minutes, et 3 à 5 euros la minute supplémentaire. Ce service "plus" est celui qui rapporte réellement. Il peut
être mis en place par la plateforme technique, ou avec les moyens du bord.
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